PENDANT QUE LES CHIENNES PLEURENT

Par MARIE-HÉLÈNE RACINE

 

les lunes de cendres
s’abstraient à mes doigts
qui se fondent
paresseusement
pendant un quart de siècle

 

battements d’horloges
sur plateformes dansantes

 

j’ai le mal de rire
mon dos bien droit
effet pantin qui s’attriste
de plus savoir compter

 

 

 

au fond de mes paupières cellophane
il y a un lourd sirop
que mes cils tranchent rageusement
sans l’ombre vermeille d’un respir

 

un champ de genoux en colimaçon
de fougères attrapes-cœur
de pissenlits à l’envers
où tous et toutes s’abreuvent
à même la fontaine du malheur

 

j’ai supplié ma faim
sans y accrocher mon sommeil
m’effilochant une à une
ces dents de petite femme
assise dans l’immense royaume
où aucun oiseau n’existe

 

 

 

 

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