par ÉLODIE DUGAT
sur le quai de la gare un adieu rappelle ces romances imaginaires un écran qui leurre la facette de ton apogée sentimentale déjà trop loin dans le vague à ne plus reconnaître le reste tu t’ébauches difficilement je suis folle et tous ces oiseaux autour de ma tête me volent mes yeux folle dans l’ombre du vent ils emportent ma peau dans le gouffre folle au revoir à la prochaine chicane ce sont mes derniers aveux libres avant de sombrer au sommeil désir corps la dope de mon sort toujours plus grand plus petit Montréal m’attend mais où dans lui dans elle dans le gars d’à côté je me perds en mascarades le sommeil me prendra tôt j’arriverai à mes fins demain le soleil ne se couche plus mes yeux charognes vomiront la lumière mon crépuscule menace ton image de moi charogne qui tremble attachée à ton chemin de fer j’aurai le sommeil profond lorsque plus personne ne m’aimera