Par VIOLETTE LETOURNEAU
tu m’amplifies
je m’éparpille
le ventre me fourmille me papillonne me cascade
jusqu’aux yeux
je voudrais enfermer chaque
seconde
chaque
soupir
dans un bocal
conserver
les petites tempêtes
précieuses
les remous inchangés
les rapides intacts
tu es mappemonde
cartographie immense et précise
d’un ailleurs magnifique
tu m’envoles avec rien
confettis soufflés au vent
j’écoute the cure
ou toutes les versions de such great heights
suspendue
le vertige
sans la chute
je suis béton armé
tronc d’arbre
grandiose
fleurie
étincelante au plexus
je t’attends comme on attend le décollage