Par DAVID FIORE LAROCHE
ça déjoue l’attente pointe au trou béant une masse tendue frotte de travers travaille un noyau mis à jour achoppe aux tissus là, icitte ! nos glissements explorent l’état du monde un jus chatouille mes mains s’échappent sur tes lèvres velues j’énonce les écarts soyeux ces bordures qui avalent ma grappe le billot enfoui aux confluents des paysages je suis celui qui te regarde péter sans renier la chair en tête de perche le périnée ruisselle c’est criant tout vient se fondre où le sexe presse
⟢
pulsion organique en l’étron intérieur
les appâts tendus au pubis sustentent
gardent ta tête penchée
au point battant des corps combles
(là ne se goûte qu’absence)
quand ton odeur tangue comme l’air joue sur ma langue
je durcis à la pointe de mon existence
⟣
pincette à l’orée du cul
crachat aux mains bancales
le filon aigre au bout duquel jouit la mort
reste à qui dicte seul[1]
vidé par ces nuits inégales
je frise gras
à la pulpe de ta vulve
[1] il y a tensions
entre texte et corps
de souffrantes interstices
qui figent le regard
⟢
un nœud bande féroce
travaille où le jeu bout
(ça éjecte pour enrayer nos disparitions)
icitte mon morceau vacille avec force crisse
sans ce qui arrime tes joues à mon visage
je suis un sédiment soufflé par le monde